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21 décembre 2015

MARTIN Inès - La monarchie de Juillet, Gabriel de Broglie

 

Référence

 

Gabrielle de Broglie, La monarchie de Juillet 1830-1848, Paris A. Fayard impr, 2011

ISBN : 978-2-213-66250-3

Bibliothèque : BU Lettres – SHS

Emplacement : SALLE 21

Cote : 944.063 BRO

 

Biographie de l’auteur : Gabrielle de Broglie

 

Né le 21 avril 1931 à Versailles Gabrielle de Broglie est un historien français membre de l’Académie des sciences morales politiques et depuis 2001 membre de l’Académie française, élu au fauteuil numéro 11, successeur d’Alain Peyrefitte. C’est le cinquième « immortel » de sa famille, il a été élu chancelier de l’Institut de France en 2005 succédant à Pierre Messmer. Pendant dix-huit ans, Gabriel de Broglie se consacre à l'audiovisuel. Il est successivement directeur-général adjoint de l'ORTF (1971-1974), directeur général de Radio-France (1975-1979), président de l'INA, membre de la Haute Autorité de l'audiovisuel et membre de la Commission nationale de la communication et des libertés. Comme historien, il publie des biographies et des études sur l'orléanisme et le XXe siècle. Comme essayiste, il donne des témoignages sur ses activités, le Conseil d'État, la télévision, la langue française.

Passionnément bibliophile, il préside, depuis 1980, la Société des bibliophiles François et a été élu, en 2003, membre du Roxburghe Club de Londres. Il participe également, depuis 1981, aux différentes instances de la langue française, Haut Comité (1981-1982), Conseil supérieur (1984, 1986, et depuis 1999) et présidence de la Commission générale de terminologie et de néologie (1996-2006).

Les ouvrages de Gabriel de Broglie ont été couronnés par l'Académie française, par le prix des Écrivains combattants, par le prix Vauban, par le premier Grand Prix Gobert pour Madame de Genlis, et par le prix des Ambassadeurs pour Guizot.

 

Résumé du livre

 

Le changement dynastique n'est que l'un des effets de la révolution de 1830. Les Trois Glorieuses et la monarchie qu'elles engendrèrent, portées par les parties les plus dynamiques de la société (gens de plume, artistes, entrepreneurs, jeunesse étudiante), par l'impressionnante galerie des « hommes nouveaux », par la frange la plus éclairée de l'aristocratie et des catholiques, ne sacrifièrent guère à l'utopie. La volonté d'implanter en France des mœurs et des institutions libérales était un projet solide, réaliste, conçu pour l'avenir. C'est lui qu'il faut créditer du progrès des libertés, du développement économique, du maintien de la paix au prix de quelques déconvenues et même de l'exceptionnelle floraison romantique.

      Si ces avancées, cette acclimatation au parlementarisme, cet enrichissement , certes bien inégalitaire, du pays ont fini emportés par le torrent de 1848, c'est en partie parce que les équipes dirigeantes, à l'épreuve du pouvoir, n'ont pas bien su accompagner le projet : défaut d'imagination devant l'événement, routine, rivalités personnelles, aveuglement ou sincérité douteuse du roi, scandales, résistance au changement, particulièrement en matière sociale, tout est venue pervertir et gauchir une construction qui aurait peut-être assuré à la France un avenir meilleur.

 

Résumé des chapitres 

 

Première partie : La fondation 

 Le premier chapitre « Juillet » est composé de trois sous parties respectivement nommées « Les journées », « La Révolution en France et en Europe » et enfin « L’esprit de Juillet ». La première partie souligne qu’au début 1830, tout comme en 1789, rien ne laisse prévoir que l’année va marquer la chute des Bourbons. Mais cela va être différent puisque comme à l’habitude tout se construit sur un fond de crise et de provocations enchainant un geste provocateur du pouvoir qui va créer une réaction de protestations où à l’inverse une provocation des opposants qui va créer une réaction du pouvoir. La fin 1830 de Juillet 1830 se déroule donc selon trois processus différents mais liés. Le premier qui appartient à l’histoire de la Restauration, le deuxième au cycle des révolutions et le troisième qui dévoile au grand jour une légitimité alternative, c’est à dire l’orléanisme. S’ensuit les ainsi les fameuses journées des Trois Glorieuses qui s’effectue en plusieurs temps. Tout d’abord Charles X en publiant des ordonnances restrictives et non conformes à la Charte va déclencher l’acte provocateur du pouvoir. Le 27 juillet est la journée du soulèvement, la première des Trois glorieuses que Charles X ne prend pas vraiment au sérieux. Mais c’est dans la nuit alors que le général Marmont fait rentrer les troupes aux casernes que les évènements du lendemain s’organisent. En effet après avoir pillé les armureries l’insurrection parisienne se généralise. Mais Charles X reste impassible et le soulèvement prend donc succès. Le 29 juillet le pouvoir recule et on dénombre 800 tués  et 4 500 blessées. Les journées suivantes ne sont qu’un amoncèlement de défaites pour le pouvoir. Le 30, @Louis-Philippe est réclamé au pouvoir et le  31 juillet Louis-Philippe et Lafayette fond une accolade à l’Hôtel de Ville. Les trois journées suivantes signe la chute de Charles X. La deuxième partie insiste sur le fait que la Révolution est de retour mais pose un obstacle sur le fondement de celle ci. Va t’elle plutôt ressembler à une révolution absolue comme en 1792 ou bien à une rupture avec ce théâtre des temps héroïques. Mais tout se décide à la fin des Trois Glorieuses et c’est une révolution dite « douce » à l’anglaise qui partiellement adopté. A l’extérieur les étrangers sont d’abord inquiets mais l’arrivée de Louis Philippe apaise les tensions. Toutefois des troubles s’effectuent en Belgique, Allemagne, Suisse mais surtout en Pologne et en Italie. L’esprit de Juillet a donc marqué tous les esprits. La dernière partie montre que dès qu’il y à un événement on veut s’en souvenir par des gestes héroïques comme « l’esprit de 89 » où plus récemment « l’esprit de mai 68 ». Pour beaucoup l’esprit de Juillet représente l’accomplissement de la Révolution de 1789-1791 mais pour les opposants de gauche, c’est un usage commun qui sert à dénoncer la trahison de gouvernement successif. Ces oppositions vont éclater lorsque Louis-Philippe décide d’instituer la Médaille de Juillet qui veut récompenser les hommes ayant œuvrés pour les Trois glorieuses. Mais deux conditions sont attachées cette médaille, l’homme doit prêter serment à la Charte et de plus cette médaille est porte à son revers la légende « Donné par le roi des Français ». Ces conditions rappel que trop peu la Charte octroyée par Louis XVIII. Cela montre un antagonisme entre les deux visions de l’esprit de Juillet, une plus monarchique et l’autre plus démocratique.

 Le second chapitre « Portrait du roi Louis-Philippe » est composé de deux sous parties respectivement nommées « Jeunesse et Formation (1773-1817) et « Sa situation en 1830 ». Louis Philippe accède au trône à l’âge de 57 ans et il veut une monarchie rénovée et raisonnée. La première partie qui conte sa jeunesse explique que Louis-Philippe est un prince de sang royal. En effet Louis-Philippe est titré duc de Valois (1773-1785), puis duc de Chartres (1785-1793) et c’est l’héritier de la branche cadette des Bourbons. Durant son enfance ses parents Louis-Égalité et Louise-Marie-Adélaïde de Bourbon ne s’occupent guère de lui. Son éducation est confiée à Mme de Genlis que Louis-Philippe apprécie beaucoup. Elle lui apprend la vie moderne et en communauté. Cette éducation fait de lui un enfant modèle mais deux choses lui sont reprochés, la dissimulation et l’avarice. En 1789 il est révolutionnaire et adhère au club des Jacobins. Lorsque son sulfureux père Philippe-Égalité se fait guillotiner Louis-Philippe est choqué est condamné à une errance à travers l’Europe et le monde. Après la traversée de nombreux pays, il se pose pendant huit ans en Angleterre. C’est un voyage qui le comble et lui apprend beaucoup, il se marie ainsi avec une anglaise, Marie Amélie fille du roi Ferdinand fille du roi Ferdinand IV de Bourbon-Sicile. En tous Louis-Philippe passe vingt-cinq ans loin de sa patrie. La deuxième partie montre que lorsque Louis-Philippe rentre à Paris il à cultivé des réseaux et à rétablie sa position matérielle. En effet son père ayant fait « faillite », Louis Philipe en exil se trouve en mauvaise posture financière et connaît même la disette. Mais les anglais lui ont fait remonter les caisses et la Restauration va lui permettre d’amasser un patrimoine. De plus les fêtes données au Palais-Royal vont permettre de renforcer cette réussite matérielle et honorifique. En juillet 1830 il dispose ainsi de nombreux atouts, richesse, image moderne et séduisante, force et densité des réseaux parisiens notamment en milieu parlementaire.

 Le troisième chapitre « La nature du trône » est composé de trois sous parties nommées respectivement « Quoique Bourbon ou parce que Bourbon ? », « La Révolution du 7 aout » et « Mise en scène royale : une simplicité affichée ». Lors de l’investiture de Louis-Philippe en dix jours des choix sont fait sous la coupe de François Guizot et du duc de Broglie. La première partie soulève un quiproquo majeure à l’époque : le roi doit il régner « quoique Bourbon où parce que Bourbon ». Pour les partisans du «parce que Bourbon », il revient à dire que c’est le successeur des rois précédent. Cette idée est appuyée par les doctrinaires et le nouveau souverain. Mais cela suscite des moqueries car cela revient à dire que le roi est « quasi légitimiste et en un sens Valois. Pour les partisans du « quoique Bourbon », il faut un nouveau régime et ne surtout pas revenir à une forme d’Ancien Régime. En autre il faut transformer le pouvoir constituant à l’autorité parlementaire, ce qui signifie le triomphe de l’équilibre institutionnel. La deuxième partie sous le nom de « La Révolution du 7 aout » est un compromis brusqué par le roi et ses deux conseillers. En effet pour éviter de nouvelles tensions il est rédigé très rapidement un texte constitutionnel et le vote quelques jours plus tard de la Charte révisée. C’est une Charte qui se veut dans a forme très libéral et qui admet enfin que Louis-Philippe accède au trône « quoique Bourbon ». La Charte est une victoire de l’ordre légal sur l’arbitraire bourbonien. La révolution du 7 aout est se résume donc à un coup d’arrêt décisif porté au processus révolutionnaire et accomplie des principes de 1789. La troisième partie explique la façon dont le roi appréhende son investiture au pouvoir. En effet Louis-Philippe est un roi simple qui ne s’intéresse ni de la cour, ni des mondanités. Il aime rencontrer les gens populaires et d’ailleurs s’habille comme un simple bourgeois. Un exemple significatif montre que Charles X comptait des centaines de courtisans alors que Louis-Philippe n’en dénombre que 36. Mais cette simplicité s’efface peu à peu puisqu’il se veut reconnue et actif à l’étranger. De plus c’est un roi très riche qui ne cesse de faire son possible pour s’enrichir tant que possible.

 Le quatrième chapitre « Fragilité de la Monarchie de Juillet » est composé de quatre sous-parties respectivement nommées « L’usurpation », « Les légitimistes et la duchesse du Berry », « Républicains et bonapartistes », et enfin « La question religieuse ». La genèse très particulière du régime pèse des les premiers mois. La première partie montre l’usurpation réalisée par Louis-Philippe. En effet comme Louis-Philippe a accédé au  trône par une insurrection, le régime est contesté par les victimes du changement mais aussi par les premiers acteurs de celui-ci. Louis-Philippe est accusé d’illégitimité par sa gauche et par sa droite. Les légitimistes sont les plus déçues de ce nouveau régime. La deuxième partie se consacre donc au renforcement des légitimistes et de la duchesse du Berry pour réussir à renverser le roi. Quelques idées voient le jour durant cette période, la prise des armes où même une action parlementaire. Mais au final c’est l’idée d’un complot qui voit le jour soit l ‘enlèvement  du roi ou bien celui qui essaie de se mette en place avec le soulèvement de la duchesse du Berry. C’est un complot qui décapite les légitimistes et humilie la duchesse du Berry. La troisième partie met sur le devant de la scène les républicains et les bonapartistes. Les républicains dominent fortement sur les bonapartistes durant cette période mais une chose les relient, ils sont déçus par le régime. Ils font des manifestations mais cela n’aboutit à rien hors-mi une émeute de trois jours qui ne fait pas plus parler. La dernière partie s’attarde sur la question religieuse très mouvementée durant la monarchie de Juillet. Les militants anticléricaux profitent de cette insurrection, des lieux sont profanés. Le 14 et 15 février 1831 il y à la mise à sac de l’Eglise St Germain et de l’archevêché de Paris. Louis-Philippe devient alors le réformateur de l’Eglise et fait passer des lois. En bref Louis-Philippe n’est pas attaché à la religion et il n’y à plus de religion d’Etat.

 

Deuxième partie : La résistance

 Le cinquième chapitre « Bourgeoisie et romantisme » est composé de quatre sous parties respectivement nommées « Une créativité foisonnante », «  La production littéraire, reflet des rapports entre bourgeoisie et romantisme », « Dandys et lions » et enfin « Tentation de l’aventurisme et désir de reconnaissance politique et étrangère ». Le chapitre est consacré à la bourgeoisie qui entretient des rapports avec l’esprit romantique. La première partie montre le triomphe d’une classe sociale, la bourgeoisie avec l’essor artistique donnant l’avantage pour l’esprit romantique. Malgré cela une partie du peuple garde toujours un esprit conservateur en ce qui concerne l’art. Par exemple niveau de la musique Rossini perd de sa popularité au profit de Meyerbeer. La peinture met Delacroix sur le devant de la scène mais Ingres chute alors qu’en sculpture l’expressionnisme est rejeté. La seconde partie s’attache à donner la vision littéraire de l’époque qui donne encore plus le l’exemple d’un jaillissement créatif. Des auteurs tels que Hugo, Lamartine, Balzac, Stendhal, Musset ou Dumas sont très populaires. Avec l’assouplissement de la censure il y à un effet de libération des écrivains romantiques. La troisième partie « Dandys et lions » met en avant l’aspect « M’as tu vu » qui prévaut durant cette période. Les dandys et lions sont le parfait exemple d’un élitisme combattant de la vulgarité et de la bêtise. Le dandysme est une vision à l’anglaise très en vogue. La quatrième partie explique que la vogue romantique à mis en exaltation l’esprit patriotique cocardier. Cet esprit est nettement mis en avant lors de la crise polonaise qui montre cette opposition entre les deux sensibilités : pacifistes et interventionniste. Mais l’arrivée de Laffitte au pouvoir va changer la situation puisque le gouvernement ne veut pas de conflits et préfèrent rester à l’abri de toutes revendications extérieures. On note quand même une entente « franco-anglaise »

 Le sixième chapitre « Mouvement et résistance » est composé de trois sous parties respectivement nommées «  Le parti du mouvement », « La partie de la violence » et enfin « Le parti de la résistance ». Le chapitre explique les différentes parties en effet durant la Monarchie de Juillet, chaque sous-partie est consacrée à l’un de ces partis. La première partie est consacrée au parti du mouvement qui partage au début ces pouvoirs avec ses adversaires conservateurs. Louis-Philippe qui est plutôt du côté de la résistance veut tuer le parti du mouvement et c’est ce qu’il va réussir à faire. La deuxième partie est consacrée au parti de la violence qui est en total désaccord avec le régime en place. « La Société des Amis du Peuple » est l’organisation qui est la plus virulente durant cette période. Ce parti de la violence ne cesse d’enchainer des tentatives d’insurrection notamment lors de l’émeute parisienne du 5-6 juin 1832 où au Printemps 1834. Ces émeutes sont écrasés dans le sang est se soldent par un échec. Non affaiblies de ces échecs cela provoque un énervement pour le parti qui va tenter à plusieurs reprises des attentats et des régicides à l’encontre du roi. Le plus connu est l’attentat de Fieschi à l’été 1835. La dernière partie est consacrée au parti de la résistance qui voit à sa tête Guizot, Perrier et Broglie. Ils ne vont mettre que sept mois et demi pour parvenir à leurs fins. Casimir Perrier accède au pouvoir le 13 mars et dès lors le pouvoir se veut réactionnaire face aux tentatives de soulèvements. Même après le décès de Casimir Perrier, Guizot et Broglie continuent dans la même lignée et font passer de nombreuses lois et interdictions pour quoiqu’onques oserait défier le pouvoir. Il se veut avant tout le représentant de la classe moyenne et défenseur du peuple.

Le septième chapitre « La position respective des acteurs : un nouvel échiquier politique » est composée de trois sous parties respectivement nommées «  Renouvellement du personnel politique », « Les Gouvernants » et enfin « Le repli du roi ». La première partie montre que durant la période, il y à une épuration et une mutation des membres gouvernants. Il ne faut plus aucun homme politique qui serait associés à l’Ancien Régime. Louis-Philippe accorde tout de même une place à la noblesse de l’Empire, au fils de guillotinés. De plus il assouplit le droit de vote ce qui permet de le rendre assez populaire et de doubler le nombre d’électeurs. La deuxième partie explique que les personnalités qui se placent au sommet du pouvoir ont un caractère et des rôles extrêmement divers. Louis-Philippe veut réellement diriger au gouvernement et pour lui cela se traduit par la mise au pouvoir de chefs inoffensifs. C’est une idée qui ne peut se mettre en place car la création du triumvirat Broglie-Guizot-Thiers va fortement affaiblir le pouvoir de Louis-Philippe. C’est une période rude pour le roi des Français. La dernière partie « le repli du Roi » montre que le roi se veut moins présent sur la scène publique. Alors que Louis-Philippe est incarné comme un roi proche de son peuple, celui ci devient méfiant après les multitudes de tentatives de régicides et d’attentats effectués à l’encontre du roi. 

 

Troisième partie : les énergies sociales

 Le huitième chapitre «  La croissance démographique » est composé de trois sous parties respectivement nommées « Un monde rural majoritaire », « Une population urbaine en expansion » et pour finir « La France, terre d’asile ». Au XIXe siècle il y à un accroissement de la démographie atone, si bien que la France occupe la cinquième place au niveau des naissances. Mais entre 1815-1846, la France est à son niveau maximal et occupe la deuxième place en 1848. Cependant il y à des différences entre le monde urbain et rural. La première partie explique que le monde rural occupe une place importante dans la société c’est à dire 80% en 1830 et 75% en 1845. Il y à donc ¾ de ruraux mais cela ne veut pas dire ¾ de paysans. Les ruraux sont répartis selon différents corps de métier tel que l’industrie, les artisans et les personnes ayant deux métiers. De plus la France est de plus en plus parcourues par des migrants ruraux. La deuxième partie montre que la population urbaine sous la Monarchie de Juillet connaît également un essor démographique significatif et représente ¼ de la population. Cela s’explique par le modernisme et les flux migratoires. Mais cet entassement de population dans les villes provoque des logements et des lieux insalubres et la prolifération de maladies, tel que le choléra. La troisième partie explique que durant la période de la Monarchie de Juillet, il n’y a pas trop d’émigration car la population se sent bien en France. Cependant il y à une forte migration et on compte fin 1840, 4,5% d’étrangers qui viennent surtout pour des raisons économiques. Ces migrations sont favorisées par une bonne politique d’accueil.

 Le neuvième chapitre « Une population en effervescence » est composé de quatre sous parties respectivement nommées « Les agitations rurales », « Les mouvements ouvriers », « Le féminisme » et pour finir « La jeunesse comme force autonome ». Entre 1830 et 1848 les foyers d’agitation sociale ont été nombreux France. La première partie montre que les nombreuses agitations rurales sont liés au disettes qui surgissent périodiquement notamment à trois périodes différentes 1832, 1840-1841 et 1846-1847. La seconde partie qui s’attache au mouvement ouvrier montre que la Monarchie de Juillet inaugure l’ère industrielle et de ce fait il y à de plus en plus de mouvements ouvriers. Des juillet 1830 il y à une multiplication des grèves et en 1831 l’épisode des canuts lyonnais explique bien cette idée. La troisième partie montre que la Monarchie de Juillet est l’époque de l’avènement du féminisme. C’est un facteur d’émancipation des femmes mais les restrictions légales en matière de droit de presse et d’associations vont limiter cette émancipation.

 Le chapitre dix «  Le foisonnement des idées » est composé de cinq sous parties respectivement nommées « L’heure de la reconnaissance  officielle pour la philosophie », « Utopies et socialismes », «  Le Saint Simonisme », « Le catholicisme libéral » et enfin « Les dérives du paranormal ». Ce chapitre montre que la Monarchie de Juillet est très riche intellectuellement. La première partie montre que la philosophie se développe en même temps que le pouvoir politique. C’est une philosophie d’Etat qu’on apparente à un « gouvernement des esprits ». Il y à deux courants philosophiques, le spiritualisme et le rationalisme. La deuxième partie montre que des organisations prétendent résoudre les maux de la société, c’est à dire le socialisme. Cela se traduit de deux façons, une plus rationnelle que l’autre. Mais le socialisme est plutôt utopique qui est le plus présent (phalanstère, théorie des mouvements). La troisième partie s’attache au Saint Simonisme qui est égal à une grande famille de socialisme utopiques qui à exercé beaucoup sur les politiques. Malheureusement elle connaît une dérive sectaire. La quatrième partie montre que le catholicisme connaît un important renouvellement avec notamment des hommes comme Lamennais ou Montalembert. Ils veulent relier la cause catholique à la défense de toutes les libertés. En Province on essaie également du renouveau avec Ballanche. La cinquième partie montre que toutes ces idées créer également un contexte de superstitieux et de paranormal. Le magnétisme, l’ésotérisme, les tables tournantes sont très en vogue à l’époque. Le plus fascinant c’est que les intellectuels sont très intéressée pat ce domaine du paranormal et que la presse en fait un objet de rédaction.

 Le onzième chapitre « Le difficile renouvellement des élites » est composé de quatre sous parties respectivement nommées « Une noblesse boudeuse mais présente », « L’ascension bourgeoise », «  Les intimes du pouvoir » et enfin « L’homme qui incarne le renouveau : le duc d’Orléans ». Les énergies sociales sont au sommet de la société. La première partie montre qu’une partie de la noblesse préfère l’Ancien Régime mais veille à garder un entre soi pour garder une place dans le pouvoir. La deuxième partie montre que ce régime met en avant la bourgeoisie qui est une sorte de nouvelle aristocratie. Il existe plusieurs sortes de bourgeoisie comme la bourgeoisie d’affaire, d’Ancien Régime où universitaire qu’on regroupe dans la bourgeoisie parisienne. Il existe également d’autres strates de la bourgeoisie qui occupe une moindre place dans la société. La troisième partie explique que le roi sait attirer un monde autour de lui qu’il lui serve de confident. Des noms coutumiers ressortent tels que Dupin, Camille de Montalivet mais d’autres plus passager tel que le duc de Galiera où les frères Bertin. La quatrième partie est consacrée au fils du roi, le duc d’Orléans. C’est un homme de gout qui achète des œuvres et porte de l’importance à l’art. L’héritier présomptif constitue donc du renouveau et fédère autour du roi une garde intellectuel et artistique.

 

Quatrième partie : Une croissance vigoureuse

 Le douzième chapitre «  La mise en place d’une économie moderne » est composée de quatre sous parties respectivement nommées « L’abondance des capitaux », «  Le machinisme et le progrès », «  Le modèle anglais » et enfin « Le cadre légal et étatique ». La première partie montre que l’abondance de capitaux est surtout du à l’époque à l’industrie mais à une industrie de biens de consommations. L’autre idée mis en avant explique que le réseau bancaire est émiettée et demeure plutôt précaire. La deuxième partie met un lien entre le machinisme et le progrès dans le domaine économique et sociale notamment avec l’essor de la production charbonnière. On voit apparaître d’autres inventions mais qui ne constitue pas un objet économique tel que l’invention de l’appareil photo. La troisième partie s’intéresse au modèle anglais qui est très cher dans le cœur de Louis-Philippe. Il est fasciné par l’Angleterre qui détient une longueur d’avance sur tous ses concurrents. Le roi et la population essayent d’ailleurs de s’en inspirer. La dernière partie montre que le régime orléaniste à contribué à l’essor capitaliste en encourageant la création d’entreprises, en limitant les conséquences de la faillite, en trouvant un nouvel équilibre entre les droits des inventeurs et les intérêts de la société et en faisant quelques timides entorses libre-échangistes au système protectionniste dominant.

 Le treizième chapitre « Le transport pour décloisonner la société » est composé de trois sous parties nommées respectivement « Les infrastructures traditionnelle », « L’aventure des chemins de fer » et enfin « La mobilité des denrées, des services, des hommes et des idées ». Les pays s’ouvrent les uns aux autres grâces à des réseaux de transports de plus en plus nombreux et c’est une révolution des transports qui s’amorce. La première partie montre que dans la décennie qui à précédée la Révolution de Juillet il y à déjà une première vague de modernisation. Le régime orléaniste donne un souffle à ce programme et encourage une planification des travaux et une augmentation du financement par l’Etat. La seconde partie montre que même si les chemins de fer occupent une place importante cela met dix ans à se développer. Le transport est d’abord favorisé dans le transport des marchandises mais ce qui concerne le reste le gouvernement se montre hostile au développement des réseaux. La dernière partie explique que l’alimentation a aussi profité de l’amélioration du réseau. Mais c’est un réseau peu homogène car c’est l’époque des premiers essais. Les transports ont aussi améliorés les migrations des habitants de campagnes dans le cadre de déplacement professionnel. Pour finir les pays tout entier se trouve décloisonnée par l’amélioration de son réseau de transports et l’ensemble des vecteurs de la mobilités marchandes, humaines et intellectuel.

 Le quatorzième chapitre « Presse » est composé de trois sous parties respectivement nommées « Avancées techniques », « Une politique d’édition et de diffusion novatrice » et pour finir « Journaux et journalistes ». Le chapitre explique que l’essor spectaculaire de la presse sous la Monarchie de Juillet sert de déclencheur à une véritable révolution culturelle qui place les journaux au cœur de la vie quotidienne des Français, au point d’en faire, durant un siècle, le vecteur principal d’éveil et d’information destiné au plus grand nombre. Lié dans un premier temps au subit assouplissement du cadre légal qui découle des Trois Glorieuses, cet essor perdure après 1835, alors qu’une législation rigoureuse encadre dorénavant mes journaux jusqu'à la chute du régime. Si les perfectionnement techniques ont joué leur rôle, la métamorphose de la presse et surtout venue de certaines audaces dans la politique d’édition et de diffusion ainsi que du talent original de certains hommes de plume.

 Le quinzième chapitre « L’urbanisation » est composé de trois sous parties respectivement nommées « Les transformations de Paris et des grandes villes », « Le niveau vies des français » et pour finir « Les loisirs ». Le chapitre explique que si la France de la monarchie de Juillet donne l’impression de connaître une croissance vigoureuse, c’est aussi en raison du dynamisme nouveau de son urbanisation. Alors que le développement des grandes villes s’était fortement ralenti depuis un demi-siècle, reléguant la brillante expansion du siècle des Lumières au rang de lointain souvenir, un souffle positif court à nouveau après 1830, qui prépare le triomphe de la civilisation urbaine. Prémices d’une architecture et d’un urbanisme adaptés aux temps nouveaux, mais aussi modes de vie typiquement métropolitains, en partie fondés sur le développement des loisirs, sont autant d’aspects caractérisant cette révolution lente et discrète, que se profile dès les années 1830.

 

Cinquième partie : Les contradiction de l’époque

 Le seizième chapitre « La réconciliation des Français » est composé de quatre sous parties respectivement nommées « L’exaltation de l’histoire nationale », « Les monuments et les arts, outils symboliques », «  La réconciliation religieuse » et enfin « La paix à tout prix ». Le chapitre explique que le cap est d’autant plus difficile à déterminer pour les responsables du pays que les tensions ne se limitent certes pas aux seuls dysfonctionnements sociaux engendrés par l’industrialisation. Quantité de clivages, bien antérieurs à cette dernière et issus d’un passé souvent lointain, continuent de produire leurs effets et d’opposer les Français les uns aux autres avec une acuité redoutable. En 1830, ces antagonismes mémoriels complexes ont facilité l’avènement de la monarchie de Juillet, tout en menaçant simultanément de produire d’autres séismes, potentiellement aussi déstabilisateurs. Les orléanistes au pouvoir ont pris la mesure du danger lancé toute une série d’initiatives, afin de désarmer les préventions mutuelles et de tenter vaille que vaille de ressouder l’unité du pays. Aucun champ d’intervention n’a été négligé pour parvenir au but fixé.

 Le dix-septième chapitre « Les aspirations sociales » est composée de quatre sous parties respectivement nommés « Evaluation des besoins, enquêtes statistiques », « L’engagement charitable », « Les parias de la société » et enfin « L’abolition de l’esclavage : une occasion manquée ». Le chapitre explique que face aux bouleversements de la société industrielle et à une misère qui devient plus visible, le besoin se fait sentir d’analyser cette situation nouvelle par des enquêtes minutieuses menées sur le terrain, tandis qu’un nombre croissant d’hommes et de femmes décident d’agir concrètement pour soulager les plus nécessiteux ; il n’est pas jusqu’au sort des plus marginaux, malades et vieillards des hospices, prisonniers, esclaves, qui ne préoccupe les esprits généreux de la société du temps.

 Le dix-huitième chapitre « Le dynamisme des patrons » est composée de trois sous parties respectivement nommés « Les expositions des produits de l’industrie », «  Recrutement et formations » et pour finir « Une catégorie à part : banquiers et financiers ». Loin du tumulte engendré par la révélation de la misère sociale, de nombreux patrons et hommes d’affaires parviennent, à force de travail et d’âpreté au gain, à une prospérité insolente, encore nouvelle pour l’époque ; si un tel décalage, à terme, est propre à exacerber les tensions, il suscite dans l’immédiat un effet de curiosité pour ces nouveaux riches, parvenus dans la société de Juillet, et pour leurs productions industrielles à la pointe de la modernité.

 Le dix-neuvième chapitre « Des précurseurs timorés » est composé de trois sous parties respectivement nommées « Timidité de la législation sociale », « L’enseignement pour tous selon Guizot » et enfin « La conquête imparfaite de l’Algérie ». Alors que la réconciliation des Français apparaît plus difficile que prévue, et que de nouveaux antagonismes sociaux se greffent sur des rivalités plus anciennes, la monarchie de Juillet s’attache à ouvrir d’importants chantiers, susceptible d’apaiser les tensions par les perspectives offertes.  Certains sont prestement abandonnés, à l’image de la liberté de la presse, étouffée dès 1835 comme trop subversive. D’autres, tels que l’urbanisation de Paris, sont cantonnés pour l’essentiel dans les bornes étroites de l’amélioration technique, faute d’une grande vision capable de se projeter dans l’avenir : Haussmann viendra plus tard. Pour trois dossiers capitaux, en revanche, à savoir la législation sociale, l’instruction publique et la conquête de l’Algérie, une réflexion bien plus ambitieuse s’engage, qui porte en elle-même de profonds bouleversements. Cette réflexion  aboutit à des réalisations concrètes d’une grande importance, néanmoins marquées à chaque fois par une sorte d’inachèvement frileux, comme si le régime avait pressenti et voulu freiner les effets incontrôlables de ce qu’il avait lui-même mis en branle.

 

Le sixième partie « Les tournants du régime » est composé de quatre chapitre du vingtième au vingt-quatrièmes qui se déroule par ordre chronologique avec la crise du régime parlementaire de 1836 à 1839, une laborieuse stabilisation de 1839-1842, la dynastie fracassé en 1842 et enfin la déstabilisation de 1846.

La septième partie nommée « La conjugaison des crises » est composée de trois chapitres qui clôture le livre. Le régime est finalement atteint par la conjonction de deux phénomènes interdépendants : tandis que la récession économique sert de terreau favorable à partir de 1846, la crise politique et morale qui se développe dans son sillage s’aggrave brutalement l’année suivante au point de rendre presque attendu le retour d’un processus révolutionnaire. Les derniers chapitres expliquent le renversement de la conjoncture économique, la crise politique et morale et enfin la fatalité des journées révolutionnaires.

 

Critique du livre

 La Monarchie de Juillet de Gabriel de Broglie est un ouvrage de référence sur le sujet du même nom. La Monarchie de Juillet est une période importante durant le cycle contemporain, mais un sujet qui peut sembler difficile à comprendre. Ce livre est l’outil à lire si on veut comprendre dans les moindres détails tous les aspects de la Monarchie de Juillet. Les parties sont très bien construites et les chapitres qui les composent sont aérer et plutôt courte, ce qui permet une compréhension et une accessibilité à tous. Ce qui est vraiment intéressant se trouve dans le style d’écriture qui est moderne et reprend en même temps des citations et expressions des contemporains de cette époque. Des citations qui peuvent faire l’objet d’exemples durant un devoir.

Cependant la seule critique à émettre est l’importance de sous parties dans un chapitre qui font ralentir la lecture et apporte un peu trop d’informations.

 

Citations :

 

  • « Ce n’est qu’un feu de pailles qui produira que de la fumée »
  • « Quand Paris éternue l’Europe s’enrhume »
  • « Nous réussîmes à écarter toute lenteur, tout vain débat ; en deux séances, la Charte fut modifiée ; en huit jour, la Révolution fut close et le gouvernement établi »
  • « le temps et les événements nous pressaient trop pour que nous nous arrêtions à des subtilités »
  • « Souvent des gens à béquille prétendent étayer les monarchies croulantes »
  • « Si je n’ai pas vaincu pour la Patrie au moins je peindrai pour elle »
  • « J’irai m’asseoir au plafond, je ne vois pas de places pour moi dans aucun groupe »
  • « Je me tient fort à l’écart du ministère dont la marche me paraît molle, et que je voudrais plus hardi dans la voix de la liberté »
  • « Le jour où Louis-Philippe tombera du trône, il ne sera pas maître d’école, comme Denys Syracuse, mais épicier »
  • « on ne fait pas de bonne politique avec de bons sentiments »
  • « Perier est mort, est ce mal ? » 

 

Ouvrages sur le même thème

 

AUSSEL Michel,  Nantes sous la monarchie de Juillet 1830-1848 du mouvement mutualiste aux doctrines utopistes, Nantes Ouest èd, 2002

 

BOUVET Marc, Conseil d’État sous la Monarchie de juillet, Paris LGDJ, 2001

 

MALLARD Francis, Les électeurs du département de la Mayenne sous la Monarchie de Juillet, Nantes Université de Nantes, UFR d’Histoire 1972

 

ROBERT Hervé, La Monarchie de Juillet, Paris Presses universitaires de France impr. 1994

 

ROUSSELET Marcel, Magistrature sous la monarchie de Juillet, Paris Librairie du Recueil Sirey, 1937

 

TURC Sylvain, Les élites grenobloises des Lumières à la monarchie de Juillet, La Pierre et l’Ecrit, Janvier 2009

 

VIGIER Philippe, La Monarchie de Juillet, Paris PUF, 1962

 

 

 

 

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